“Séjour où des corps vont cherchant chacun son dépeupleur(...).

Assez vaste pour permettre de chercher en vain. Assez restreint pour que toute fuite soit vaine.(...).

Quoi qu’ils cherchent ce n’est pas ça."

 

Samuel Beckett, Le dépeupleur

 

WAVERING ABODE Premier volet de la trilogie, Wavering Abode s’inspire librement du Dépeupleur. Dans ce court texte y est décrit l’intérieur d’un cylindre clos où séjournent des « corps » occupés par une constante et indéfinie recherche. Beckett travaille ici sur le principe d’une « mise en laboratoire», d’une observation, jusqu’à l’épuisement, des variations d’une situation donnée. En ressort l’image d’une foule ne trouvant son salut que dans une profonde solitude. Sur scène, un corps s’extrait d’une matière noire et poussiéreuse. Une lumière basse et rasante laisse émerger une femme en voie de composition, tel un golem à la recherche de sa propre forme. L’environnement, régulièrement traversé par des variations sonores et lumineuses, laisse présager d’un système réglé par la répétition immuable de ces variations. De la même manière, le corps y est régulièrement soumis : sa déambulation, ses états d’immobilité, de repos et de révolte, suivent sans relâche le rythme de cet écosystème. Comment ce corps peut-il s’affirmer, trouver sa place face à un environnement si hostile ? Concept, scénographie et mise en scène Monia Montali & Francois Bodeux Chorégraphie Monia Montali Création sonore Miquel Casaponsa Création et performance Meytal Blanaru Lumières et réalisation scénographique Francois Bodeux Co-production BudaKortrijk, Wp Zimmer, Pianofabriek Durée 30 min